Observatoire du patrimoine religieux
OPR signifie Observatoire du Patrimoine Religieux. L’OPR est une association loi 1901 crée en 2006 actuellement présidée par Edouard de Lamaze, avocat, maire de Bois-Héroult (76) et conseiller régionale de Seine-Maritime.
La principale mission de l OPR est de recenser le patrimoine religieux toutes confessions, toutes époques, tous états et toutes affectations confondus: des chapelles aux cathédrales, en passant par les basiliques et les bâtiments conventuels, les temples, les synagogues, les mosquées et les pagodes, implantés sur tout le territoire Français. Ce recensement, élaboré sous forme d’une plateforme collaborative, dresse l’état des lieux du patrimoine religieux. Des correspondants locaux situés en province, aident à le développer. Ce recensement participatif est accessible à tous en ligne sur le site de l’Observatoire du Patrimoine Religieux. A partir de ce recensement, l’OPR développe un plaidoyer et des actions de sensibilisation et de mobilisation auprès du grand public, des décideurs politiques, économiques et médiatiques.
Actuellement, l’OPR a déjà recensé plus de 74000 édifices religieux toutes confessions confondues.
L’OPR développe également des actions de veille, de valorisation, de médiation et d’accompagnement afin de conseiller, orienter et soutenir les particuliers, associations, collectivités ou corps religieux.
Il s’agit de l’ensemble des bâtiments affectés aux différents cultes: églises, chapelles, abbayes, temples protestants, synagogues, mosquées, pagodes….En France, vu le contexte historique, la majeure partie de ce patrimoine est catholique, constitué d’églises et de chapelles.
En France, le patrimoine religieux appartient pour une large part aux communes. Cette spécificité résulte de la Révolution française qui a nationalisé les biens du clergé et de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État. À la différence des autres pays, la plupart des édifices d’intérêt patrimonial affectés au culte en France sont la propriété des communes, et non des cultes. La charge de leur entretien et, le cas échéant, de leur restauration, repose donc sur les maires. Ceux-ci éprouvent de plus en plus de difficultés à assumer ces dépenses, compte tenu de la raréfaction des ressources publiques et de la moindre fréquentation des édifices.
Les églises ou chapelles bâties avant 1905 appartiennent aux communes et celles bâties après 1905 appartiennent aux diocèses.
On compte 40 000 églises communales et 1751 églises diocésaines.
On évalue à environ 100 000 les lieux de culte en France (toute confession confondue), y compris ceux qui ne sont plus actifs. La quasi-totalité de ces lieux sont consacrés au culte catholique
87 des 154 cathédrales sont propriété de l’État, et la majorité des 67 autres, des communes.
Si l’objet appartient à l’église avant la loi de 1905, il est de propriété communale. S’il a été rajouté après 1905, il appartient au diocèse. Il est très difficile de savoir si un objet était bien présent avant la loi de 1905. Ces objets feront alors tous partis du trésor (ensemble des objets d’ornements ) mais n’auront pas le même statut juridique. La nature de la propriété de ces objets entraîne des différences, notamment en cas de vol : Si les objets sont de propriété communale et sont affectés au culte, ils relèvent du domaine public. Il peut donc y avoir des revendications de la part de la commune. Le volet pénal est alors activé et exclut toute prescription du délit.
En revanche, s’ils étaient placés dans l’église après 1905 et qu’ils ont de la valeur, leur vol – considéré comme un vol d’œuvre d’art – est également passible de poursuites judiciaires mais avec un délai de prescription .
Du fait de leur statut juridique particulier, les objets classés ou inscrits au titre des Monuments historiques
sont soumis au contrôle scientifique et technique de l’Etat.
Cela implique notamment la nécessité de procéder au récolement quinquennal des objets protégés.
Cette opération périodique est réalisée par le conservateur des Antiquités et Objets d’Art, en présence du propriétaire de l’objet et du curé affectataire
Le récolement permet de :
- vérifier la présence de l’objet Monument historique dans son lieu de conservation,
- vérifier son état sanitaire et déterminer les éventuelles interventions à prévoir,
Le procès-verbal de récolement, contresigné par le propriétaire et l’affectataire, doit être conservé dans
les archives de la commune et de la paroisse, au même titre que les arrêtés de protection
des objets Monuments historiques.
La paroisse doit assurer l’entretien courant de l’église et des biens, à savoir ouverture, fermeture, nettoyage, entretien des gouttières, chauffage, éclairage, sonorisation, vérifications légales pour les établissements recevant du public et vérifiées par les préfectures tous les cinq ans (normes de sécurité, colonnes sèches, paratonnerres, extincteurs, défibrillateur cardiaque, alarmes incendie, etc.). Les paroisses doivent aussi alerter le propriétaire des risques et dommages constatés dans l’usage du bien.
Les CAUE (Les Conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement ) font partie des interlocuteurs précieux des communes confrontées à l’entretien et à la mise en valeur de ces édifices. Leur accompagnement est gratuit et indépendant et ils sont présents dans chaque département. Le conseil est personnalisé et gratuit, le CAUE étant financé par la taxe d’aménagement prélevée par les conseils départementaux.