Le Rayon vert ! En 1972, Maurice Rosart, ingénieur-géomètre découvre un rayon vert traversant la cathédrale, depuis un vitrail représentant Juda (l’un des onze fils de Jacob et non pas le traitre) jusqu’au Christ à l’opposé, placé sur le dais de pierre au-dessus de la chaire. Deux fois l’an, aux équinoxes, le soleil frappe le pied de Juda de verre vert. Un rayon apparaît, s’élance, lumineux, magique, dans la cathédrale. « Ce rayon est rendu possible par la nature du verre utilisé pour réaliser ce pied. Ce verre est transparent et de couleur verte, alors que les autres verres colorés sont seulement translucides. Le pied de Juda constitue ainsi ce qu’on appelle un « oculus » dans la façade sud de l’édifice« . (Maurice Rosart). Or ce verre transparent, posée sur le vitrail après les années 1950 à la suite d’une destruction accidentelle, a été recouverte d’une patine réversible, dans la perspective d’une restauration globale du vitrail. Ces travaux, effectués à la demande de direction régionale des affaires culturelles (Drac), ont eu pour effet de faire disparaitre le rayon vert.
Une pétition a alors été lancée pour réclamer le retour du rayon vert, réunissant plus de 3.900 signatures, et Maurice Rosart a saisi le tribunal administratif, qui a rejeté sa demande.
Le tribunal a souligné que ce phénomène « n’a pas été voulu par les concepteurs de la cathédrale » et n’était dû « qu’à une restauration sommaire, non conforme à l’oeuvre d’art initiale ». Il a jugé que l’Etat, qui n’a « pas méconnu ses obligations de conservation d’un monument historique », n’est donc « pas obligé de rétablir ce rayon vert ».
Ce rayon vert digne de Jules Verne attirait des centaines de touristes et de curieux aux rares occasions où il était visible, lors des équinoxes de printemps (le 20 ou 21 Mars à 11H38) et d’automne (le 22 ou 23 Septembre à 12H24). Mais la beauté et l’histoire de la cathédrale auront le dessus et attireront encore des milliers de visiteurs du monde entier !