Crypte de la cathédrale Saint-Bénigne, Dijon (21, Côte-d’Or).

Dijon
(21, Côte-d’Or)

juillet 2024

La restauration de la crypte, vestige de la rotonde édifiée en l’an Mil, s’achève après quatre ans de travaux et 7,9 millions d’euros entièrement apportés par l’Etat. La cathédrale est implantée sur le site d’une nécropole  de la fin de l’Antiquité et du haut Moyen Âge. L’importance et le développement de cet espace funéraire émerge au milieu du VIe siècle lorsque Grégoire de Tours relate la découverte de la tombe de saint Bénigne (martyr vers 179) par l’évêque de Langres, au-dessus de laquelle ce dernier érige une première basilique. Une abbaye est ensuite fondée en 871. 

C’est vers l’an Mil que Guillaume de Volpiano arrive à l’abbaye afin de la réformer pour une plus stricte observation de la règle bénédictine. Cette réforme s’accompagne d’un projet de reconstruction de l’église abbatiale. Les travaux débutent en 1001 et un nouvel édifice avec sa rotonde, dont les vestiges sont mis en lumière aujourd’hui, est érigé.

La rotonde est la pièce maîtresse de l’église abbatiale. Raoul Glaber, moine de l’an mil, la décrit comme « la plus admirable des basiliques de toutes les Gaules et de proportions incomparables ». 

La rotonde doit sa singularité à ses différentes références architecturales, parmi lesquelles le Panthéon de Rome : sa forme et son oculus, ouverture circulaire au milieu de la voûte, en sont directement inspirés. Ainsi le choix du 13 mai pour sa consécration en 1018, fait écho au 13 mai 609, date à laquelle le Panthéon de Rome, alors temple antique, devient une église consacrée à la Vierge Marie. (Ministère de la Culture, 10 juillet 2024)